« Même la nouvelle de Pierre Brulhet, intitulée "Le Survivant", la plus lisse à première lecture, déploie un paradigme de la conscience intuitive extraneuronale. Dans une atmosphère de "pulp", délicieusement rétro, le lecteur se retrouve très vite face à une énigme, "un homme-tronc", et ne comprend pas en quoi celui-ci peut être un "monstre". Sa raison c'est-à-dire sa conscience analytique aurait tendance à édulcorer les faits et à compatir face à ce personnage. Quid d'un handicapé? L'horreur réside dans le dévoilement de l'illusion cognitive: l'homme-tronc souffre de cannibalisme... Lors d'un accident, cet homme a perdu son humanité, au point de s'attaquer à sa propre chair. »